Distillerie Emile COULIN

La distillerie d’eau-de-vie de fruits Émile COULIN trouve ses origines en 1890-1891, lorsque son fondateur, Émile COULIN, lance son activité.

En 1913, un tournant majeur survient avec le mariage d’Émile COULIN et d’Henriette HOYON, fille de François-Xavier HOYON, propriétaire d’une distillerie à Fougerolles. Cet événement donne lieu à la fusion des deux entreprises, qui conservent toutefois le seul nom de distillerie Émile COULIN, perpétuant ainsi le savoir-faire et la tradition initiés par Émile.

La croissance de la distillerie se poursuit et, en 1935, elle intègre la clientèle de l’entreprise Arthur BARRET Fils Aîné, fondée en 1821, renforçant ainsi son ancrage et sa réputation dans le domaine des eaux-de-vie de fruits.

Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, Henri COULIN succède à son père Émile et donne une nouvelle impulsion à l’entreprise en créant la société des Établissements COULIN. Cette période est marquée par une expansion significative, avec l’acquisition, en 1954, de la société René SIRACE, du fonds de commerce de la distillerie fougerollaise Joseph LARRIERE, ainsi que de la marque Charles Gross, achetée à la société MENIGOZ.

Aujourd’hui encore, la société Émile COULIN reste en activité et perpétue un savoir-faire ancestral dans la fabrication d’eaux-de-vie, de liqueurs et de fruits à l’eau-de-vie. Son atelier de distillation est toujours en place dans l’établissement historique, tandis que son siège social, ainsi que les ateliers de préparation, de conditionnement et d’expédition des alcools, sont situés dans l’ancienne distillerie HOYON, au 12 rue de la Gare.

Pour assurer une production de qualité, l’entreprise utilise trois alambics chauffés au fuel, dont deux ont été acquis vers 1990 à la distillerie HACQUARD de Fougerolles, suite à la cessation de ses activités. La distillerie Émile COULIN continue ainsi de perpétuer une tradition artisanale tout en s’adaptant aux exigences modernes du marché des spiritueux.

Distillerie Barret, puis SERVAIN

La distillerie, fondée en 1870 par Alphonse BARRET, est un témoin du riche passé industriel et artisanal de la région. Cette date est inscrite sur un linteau du logement, confirmant ainsi la construction de l’établissement à cette époque. Cependant, peu après sa fondation, Alphonse BARRET décide de transférer son activité dans la commune voisine de Corbenay, avant 1893, marquant ainsi un premier tournant dans l’histoire de la distillerie.

Vers 1895, les bâtiments de la distillerie sont investis par Alexandre SERVAIN, un distillateur reconnu, originaire du Grand-Fahys, une localité de la commune de Fougerolles. Alexandre SERVAIN va faire prospérer l’activité en produisant des spiritueux comme le kirsch et l’absinthe. Cette période est marquée par une continuité de la production, comme en témoigne un document de 1897 : un papier à en-tête de la distillerie d’absinthe et de kirsch Alexandre SERVAIN, mentionnant l’ancienne maison GRANDJEAN Père et Fils, fondée en 1840. Ce détail permet de retracer l’héritage de l’établissement, qui s’inscrit dans une longue tradition de distillation, consolidant ainsi la renommée de la distillerie de SERVAIN dans la région.

L’activité se poursuit au début du XXe siècle, notamment grâce à Jean-Baptiste PETIT, gendre d’Alexandre SERVAIN, qui reprend les rênes de l’entreprise dans les années 1930. Cependant, la distillerie cesse toutes ses activités peu après cette période, marquant la fin d’un chapitre important dans l’histoire de la distillation locale. La transition des différentes mains qui ont géré cette distillerie témoigne des dynamiques économiques et sociales qui ont façonné le paysage industriel de la région au fil des décennies.

Distillerie CUENIN-RAPENNE, puis HACQUARD

Fondée en 1863, la maison CUENIN-RAPENNE fait rapidement sa place dans le secteur de la distillation. Dans les années 1880-1890, l’entreprise s’installe sur l’avenue de la Gare, marquant un tournant important dans son développement. Au même moment, les bâtiments industriels sont construits sur la route du Val d’Ajol, où la distillerie va s’ancrer durablement. Non loin de là, une grande demeure porte la date de 1884, ainsi que les initiales « C & R », qui font référence à Joseph CUENIN et Léon RAPENNE, les fondateurs de la distillerie.

Après le décès de Joseph CUENIN, c’est sa veuve qui prend la relève à la tête de l’entreprise, avant que ses fils, Léon et Abel, ne continuent l’exploitation sous le nom de CUENIN-RAPENNE. Cependant, la distillerie ferme ses portes autour de 1918, marquant ainsi la fin d’une époque pour la maison CUENIN-RAPENNE.

En 1909, Fernand HACQUARD, propriétaire d’une petite distillerie à Fougères, reprend le fonds de commerce de la veuve RAPENNE ainsi que les bâtiments qui abritaient la distillerie. Il y transfère son activité de distillation, insufflant un nouveau souffle à l’industrie locale. L’entreprise continue de prospérer sous la direction des descendants de Fernand HACQUARD, mais les changements économiques et industriels des années 1980 contraignent la distillerie à fermer définitivement ses portes, mettant ainsi fin à plus d’un siècle d’histoire et d’artisanat familial.

Cette évolution illustre non seulement les transformations de la distillation dans la région, mais aussi la persévérance et l’adaptabilité de générations successives de distillateurs, témoignant de l’importance du secteur dans le patrimoine industriel local.

Distillerie RASPILLER

La distillerie RASPILLER a vu le jour au début du 20e siècle sous l’impulsion d’Alexandre RASPILLER, qui, dans un premier temps, exerçait en tant que distillateur « en chambre ». En 1913, il crée une petite distillerie qui marque le commencement de l’histoire familiale dans le domaine de la distillation. À ses débuts, l’entreprise était modeste, mais la vision d’Alexandre pour développer son activité se concrétise dès la fin des années 1920. Cette période de croissance est marquée par l’agrandissement de la distillerie et l’embauche de plusieurs employés, dont son propre fils, Georges RASPILLER, qui prendra par la suite une place déterminante dans la gestion de l’entreprise familiale.

L’atelier de distillation connaîtra une nouvelle étape significative dans son développement au troisième quart du 20e siècle, avec la construction d’un nouvel atelier, une avancée qui permettra à l’entreprise de mieux répondre à une demande croissante de produits de qualité. La distillerie RASPILLER, devenue un acteur reconnu de la région, voit son expansion se poursuivre.

Vers 1980, un tournant important survient lorsque la société RASPILLER reprend la maison PERNET d’Aillevillers, une acquisition stratégique qui renforce encore sa position sur le marché. Par la suite, l’entreprise rejoint la société des Distillateurs Réunis, un regroupement de distilleries, un gage de solidité et de développement à l’échelle nationale.

Cependant, l’histoire de la distillerie RASPILLER connaît une nouvelle évolution vers l’an 2000, lorsqu’elle est rachetée par la distillerie PEUREUX, une grande entreprise du secteur. Ce rachat marque la fin d’une époque pour la distillerie familiale, qui ferme ses portes vers 1985. À son apogée, en 1966, la distillerie employait six personnes, un chiffre modeste qui témoigne de l’étendue des ressources humaines nécessaires à la gestion d’une entreprise de taille moyenne à l’époque.

Ainsi, l’histoire de la distillerie RASPILLER, de ses origines à sa fermeture, illustre l’évolution d’un petit atelier familial devenu un acteur majeur dans le domaine de la distillation avant de se fondre dans un ensemble plus large.

Distillerie SIRACE

La distillerie SIRACE, aujourd’hui reconnue sous le nom de « Vieux Comtois », est une institution emblématique dans le domaine de la distillation en France. Fondée en 1931, elle trouve ses racines dans la tradition de l’art de la distillation de la région, un savoir-faire ancien qui remonte à plusieurs siècles.

L’histoire de la distillerie SIRACE débute véritablement lorsque René SIRACE, distillateur « en chambre », prend la relève de la distillerie NABORD-MOUGIN en 1931. Cette distillerie, fondée en 1892, avait déjà fait ses preuves en matière de qualité d’eau-de-vie, mais c’est sous la direction de René SIRACE que la distillerie gagne en notoriété. Fort de son expérience et de sa passion pour le métier, René SIRACE développa la distillerie tout en préservant les recettes traditionnelles et en y apportant une touche d’innovation.

Au fil des années, la distillerie ne se contenta pas de produire des eaux-de-vie de haute qualité, mais elle se diversifia également en développant une activité importante de négoce. Ce commerce d’eau-de-vie lui permit d’étendre son réseau et d’acquérir une renommée au-delà des frontières de la région, rendant la marque SIRACE plus connue du grand public.

En 1954, la distillerie SIRACE change de mains lorsqu’elle est reprise par les Établissements COULIN. Cependant, la qualité et l’héritage de la marque furent préservés, et ce nouvel élan permit à la distillerie de se maintenir à la pointe de l’industrie tout en restant fidèle à ses racines. La distillerie SIRACE, sous la bannière du « Vieux Comtois », continue ainsi d’incarner la tradition et l’authenticité des eaux-de-vie de la région, en s’appuyant sur des méthodes artisanales et une connaissance approfondie de l’alcool de qualité.

Aujourd’hui, la distillerie SIRACE est un symbole du patrimoine comtois et de l’histoire de la distillation en France.

Distillerie SERVAIN

La distillerie, fondée en 1857, trouve ses racines dans un linteau de porte frappé de la mention « Fabrique de kirsch et absinthe GP & F, le 25 mai 1857 ». Cette inscription témoigne de l’origine de l’entreprise, dédiée à la production de spiritueux fins, notamment du kirsch et de l’absinthe, des boissons alcoolisées emblématiques de la région. Ce premier édifice, témoin de la fondation, s’inscrit dans un contexte où la distillation artisanale commence à se développer dans les campagnes françaises, favorisant ainsi une tradition de production d’alcools de qualité.

Dix ans après sa création, en 1866, la distillerie est reprise par Alexandre SERVAIN, un entrepreneur visionnaire, dont le nom et la date « 1er août 1866 » figurent gravés sur une pierre de la façade d’un second bâtiment. Cette transition marque un tournant dans l’histoire de la distillerie, avec SERVAIN qui, par son expertise et sa passion, va la faire prospérer. Il est à l’origine de nombreux aménagements et rénovations qui modernisent l’établissement tout en conservant l’esprit traditionnel de la distillation.

Un troisième bâtiment, construit ultérieurement, a servi spécifiquement d’atelier de distillation et porte les initiales « AS » ainsi que la date de 1886. Cela témoigne de l’évolution de la distillerie sous la direction d’Alexandre SERVAIN, qui a su adapter et agrandir ses installations pour répondre aux exigences de la production tout en préservant le savoir-faire artisanal. Ce bâtiment était sans doute au cœur de l’activité de la distillerie, produisant des spiritueux de haute qualité qui ont contribué à renforcer la réputation de l’entreprise.

Cependant, au début des années 1890, Alexandre SERVAIN décide de quitter cette distillerie pour prendre en main la distillerie BARRET, située sur la commune voisine de la Vaivre. Ce changement de cap semble refléter une nouvelle ambition pour SERVAIN, qui, après avoir fait ses preuves à la tête de cette distillerie, cherche à relever de nouveaux défis et à étendre ses horizons dans l’industrie des spiritueux. Ce départ met ainsi un terme à une époque marquée par l’essor et la modernisation de la distillerie fondée en 1857, mais laisse une empreinte durable sur le paysage économique et industriel de la région.

Distillerie BERTRAND

La distillerie de Joseph Bertrand voit le jour vers 1880 dans une propriété familiale située à Fougerolles, dans une région réputée pour ses traditions de distillation. Cette implantation résulte d’un transfert d’activités après l’expropriation de l’ancienne distillerie située au cœur de la ville en 1881. Ce dernier a dû céder la place à une voie ferrée, modifiant ainsi profondément le paysage industriel de la région. Ce déménagement marque une étape importante dans l’histoire de l’entreprise Bertrand, qui continue de se transmettre au sein de la famille.

En 1913, c’est au tour de Charles Bertrand de succéder à son père à la tête de la distillerie. Sous sa direction, l’établissement élargit son champ de production en se spécialisant non seulement dans la fabrication des traditionnelles eaux-de-vie et du kirsch, mais également dans la production d’absinthe. Pour ce faire, la distillerie se procure des alcools de betteraves en provenance du nord de la France, un choix stratégique qui enrichit l’offre et s’inscrit dans les pratiques de l’époque.

Vers 1921, l’établissement entreprend un développement supplémentaire avec la construction d’un bâtiment dédié à la fermentation des fruits. Ce nouvel aménagement permet d’accroître la production et de diversifier les techniques de distillation, qui sont au cœur de la réputation de la distillerie. À cette époque, la distillerie devient un acteur clé dans la région, consolidant son savoir-faire et son expertise en matière de distillation de fruits et de plantes.

Cependant, la crise économique et l’évolution des pratiques industrielles contraignent l’établissement à fermer ses portes en 1936, marquant la fin d’une époque pour l’entreprise familiale. La distillerie, tout au long de son existence, a eu recours à des équipements modernes pour l’époque, comme l’installation d’une chaudière à vapeur dès 1880. Cette dernière est suivie en 1913 par l’ajout d’une deuxième chaudière, fabriquée par la marque Scheidecker et Kohl de Lure (Haute-Saône), qui témoigne de l’important investissement dans la mécanisation de la distillation.

Avant la Première Guerre mondiale, la distillerie emploie une équipe de trois personnes. Ces ouvriers jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’établissement et dans la mise en œuvre des processus de distillation, qui nécessitent un savoir-faire pointu et une grande rigueur. Le modèle artisanal de la distillerie, bien qu’ayant évolué avec le temps, conserve une certaine part d’authenticité, contribuant à la réputation de la famille Bertrand dans le domaine de la distillation.

L’histoire de la distillerie Bertrand est donc marquée par des évolutions techniques et industrielles majeures, tout en restant ancrée dans la tradition et le savoir-faire familial.

Distillerie Ougier

Cette demeure, bâtie en 1831 par le notaire nommé PERCEROU, est un témoin précieux de l’histoire locale et de l’évolution des activités industrielles de la région. En 1841, la propriété passe entre les mains de Claude-Joseph BARRET, marquant ainsi un premier changement de propriétaire significatif.

Avant 1866, un tournant important se produit : la distillerie COGNIEUX prend possession de ces lieux. Cette distillerie, dont le nom est désormais inscrit dans les annales de la région, est synonyme d’activité florissante dans le domaine de la production d’alcools. Mais vers 1890, la distillerie COGNIEUX change à nouveau de mains : Alfred OUGIER, un homme d’affaires avisé, la reprend et la développe, s’associant à son beau-frère MONNOT. Cette association marque le début d’une nouvelle ère pour l’établissement, dont la production se diversifie et se modernise.

Alfred OUGIER, déjà propriétaire en 1888 de la distillerie AUBRY, située au Grand-Fahys, décide de céder celle-ci en 1901 aux frères SIMON. Cette vente est un témoignage du dynamisme et de la compétitivité dans le secteur de la distillation à cette époque, avec des distilleries qui se succèdent et se transforment au gré des ventes et des reprises.

La distillerie OUGIER, quant à elle, poursuit son activité jusqu’à la mort d’Alfred OUGIER en 1923. À partir de cette date, l’établissement cesse ses activités sous la direction de la famille OUGIER, et la marque est alors cédée en 1924 à Victor LEMERCIER, qui devient le nouveau propriétaire.

Un détail important dans l’histoire de ce site industriel est l’installation d’une chaudière verticale, de la marque Scheidecker et Kohl, en 1911. Cette chaudière, d’une grande puissance, témoigne de la modernisation des équipements et de l’importance de la distillerie dans le paysage industriel de l’époque. Elle est d’ailleurs produite à Lure, dans le département de la Haute-Saône, un gage de qualité pour les installations de cette époque.

À travers ces multiples transformations, cette demeure est un véritable témoin de l’histoire industrielle et de l’évolution du secteur de la distillation, tout en étant un élément clé du patrimoine local.

Grande distillerie Lemercier et Daval

La distillerie, fondée vers 1880 par Louis LEMERCIER, s’établit dans des bâtiments datant de 1827, témoignant d’une époque où l’art de la distillation commençait à se développer de manière industrielle. Louis LEMERCIER ne se contente pas d’y installer une simple unité de production, mais entreprend de construire des logements et des ateliers entre 1880 et 1893, répondant ainsi aux besoins croissants de son entreprise. Ces infrastructures permettent d’assurer une activité durable et d’accueillir une main-d’œuvre nombreuse dans un cadre adapté.

À la fin du XIXe siècle, son fils, Victor LEMERCIER, prend les rênes de la distillerie en 1900. La transition familiale ne marque pas seulement une évolution dans la gestion, mais aussi un changement stratégique avec l’apparition du nom DAVAL, associé à celui de LEMERCIER au début du XXe siècle. Cette alliance, bien qu’encore peu connue à l’époque, présage une expansion des horizons de la distillerie.

En 1920, l’entreprise se distingue en étant qualifiée de distillerie de fruits à eau de vie, un label qui souligne son savoir-faire dans la production d’eaux-de-vie à partir de fruits, une spécialité française de grande renommée. C’est également dans cette période que l’entreprise commence à se diversifier. En 1924, elle acquiert plusieurs marques prestigieuses, telles que BARRE, Alfred OUGIER et MOUREY (Luxeuil-les-Bains), consolidant ainsi son rôle dans l’industrie de la distillation et élargissant son portefeuille.

Le tournant industriel de la distillerie survient en 1906, lorsqu’une chaudière à vapeur de la marque Scheidecker et Kohl, venue de Lure (70), est autorisée dans l’établissement. Cette acquisition de haute technologie permet une production plus rapide et plus efficace, propulsant la distillerie vers un avenir moderne et compétitif. À cette époque, la distillerie emploie déjà six personnes, dont un tonnelier, ce qui témoigne de l’ampleur et du savoir-faire de l’entreprise au début du XXe siècle.

Cependant, malgré ce succès et cette expansion, la distillerie ferme ses portes vers 1977, marquant la fin d’une ère de production traditionnelle et artisanale qui avait su s’adapter aux besoins des consommateurs. Les bâtiments historiques et les marques rachetées continueront à faire partie de l’histoire de la distillation, un héritage de près d’un siècle d’activités familiales et industrielles.

Ainsi, cette distillerie, de Louis LEMERCIER à Victor, puis aux acquisitions de marques emblématiques, incarne une époque de transformation pour l’industrie de la distillation française, alliant tradition, innovation et adaptation aux évolutions du marché.