Autres distilleries

Grandes Distilleries Peureux

D’après un papier à en-tête de 1925, la distillerie Peureux aurait été fondée en 1864. La matrice cadastrale mentionne la construction d’une distillerie en 1889 au centre du bourg, par Auguste Peureux. Ce dernier acquiert en 1893 les bâtiments de l’ancienne distillerie Émile Vial et y transfère son activité. Une unité de production d’alcool de betteraves et d’alcool rectifié est construite vers 1899. La distillerie produit des eaux-de-vie et liqueurs (kirsch, prune, mirabelle, marc, crèmes de cassis), des apéritifs (absinthe, vermouth, rhum, madère, guignolet) et commercialise ses produits sous la marque la Cigogne. Une succursale est fondée à Saint-Denis en 1912, puis une seconde à Marseille après la Première Guerre mondiale. Des chais et divers entrepôts sont construits dans le premier quart du 20e siècle de part et d’autre de la route du Val d’Ajol. En 1925, la société est dénommée « Les Fils d’Auguste Peureux » (André et Edgar). Claude Peureux succède à son père André en 1948. Il créé en 1955 une spécialité, appelée griotte, puis en 1984 la griottine (griotte macérée dans un sirop à la liqueur et au kirsch), qui devient le produit-phare de l’entreprise. Vers 1960, les bureaux ont été agrandis et une petite cité de trois maisons ouvrière a été édifiée rue des Grands Prés. La société rachète vers 2000 la distillerie fougerollaise RASPILLER. Les bâtiments et les installations sont entièrement modernisés entre 1990 et 2005. Les Grandes Distilleries Peureux produisent des eaux-de-vie, sous la marque la Cigogne (kirsch, quetsche, mirabelle, framboise, poire, etc.), des liqueurs (cassis, cerise), des griottes, des griottines et de la vodka Perfect 1864.

L’établissement conserve, dans l’ancienne salle de distillation, 4 alambics à vapeur de 10 hl de marque Egrot-Grangé (Paris, 75), datant de 1931, et 2 alambics de 100 hl. La distillerie emploie actuellement 53 personnes.


Distillerie Émile COULIN

La distillerie d’eau-de-vie de fruits est fondée en 1890-1891 par Émile COULIN. En 1913, Émile épouse Henriette HOYON, fille de François-Xavier HOYON, propriétaire d’une distillerie fougerollaise. Les deux entreprises fusionnent à cette occasion, mais conservent le seul nom de distillerie Émile COULIN. En 1935, elle reprend la clientèle de l’entreprise Arthur BARRET Fils Aîné (fondée en 1821). Henri succède à son père Émile en 1946 et crée la société des Établissements COULIN. Ceux-ci reprennent en 1954 la société René SIRACE, puis le fonds de commerce de la distillerie fougerollaise Joseph LARRIERE, ainsi que la marque Charles Gross, acquise à la société MENIGOZ. Toujours en activité, la société Émile COULIN conserve son atelier de distillation dans cet établissement. Le siège social, ainsi que l’atelier de préparation, de conditionnement et d’expédition des alcools, et des chais se situent dans l’ancienne distillerie HOYON (12 rue de la Gare). Outre des eaux-de-vie, l’entreprise fabrique et commercialise des liqueurs et des fruits à l’eau-de-vie.

Elle utilise trois alambics chauffés au fuel, dont deux, achetés vers 1990 à la distillerie HACQUARD de Fougerolles qui vient de cesser ses activités.


Distillerie Barret, puis SERVAIN

Cette distillerie est construite en 1870 par Alphonse BARRET, comme l’atteste une date gravée sur un linteau du logement. Alphonse BARRET transfère son activité dans la commune voisine de Corbenay avant 1893. Les bâtiments sont alors investis vers 1895 par Alexandre SERVAIN, distillateur au Grand-Fahys (commune de Fougerolles). Un papier à en-tête de la distillerie de kirsch et d’absinthe Alexandre SERVAIN, daté de 1897, précise qu’il s’agit de l’ancienne maison GRANDJEAN Père et Fils, fondée en 1840. L’activité se poursuit jusque dans les années 1930 avec Jean-Baptiste PETIT, gendre d’Alexandre SERVAIN avant de cesser toutes ses activités.


Distillerie CUENIN-RAPENNE, puis HACQUARD

Fondée en 1863, la maison CUENIN-RAPENNE est transférée avenue de la Gare dans les années 1880-1890. Les bâtiments industriels sont érigés sur la route du Val d’Ajol. À proximité, sur une vaste demeure, nous lisons la date 1884 avec les initiales C & R (Joseph CUENIN et Léon RAPENNE). La distillerie est ensuite exploitée par la veuve de Joseph CUENIN, puis par ses fils Léon et Abel, toujours sous l’appellation CUENIN-RAPENNE, mais ferme ses portes vers 1918. Fernand HACQUARD, propriétaire d’une petite distillerie à FOUGEROLLES, reprend en 1909 le fonds de commerce de madame veuve RAPENNE ainsi que les bâtiments pour y transfère son activité de distillation. La distillerie, exploitée par les descendants de Fernand HACQUARD ferme ses portes dans les années 1980.


Distillerie RASPILLER

D’abord distillateur « en chambre », Alexandre RASPILLER crée une petite distillerie vers 1913. Elle s’agrandit à la fin des années 1920 et recrute plusieurs employés, dont Georges RASPILLER, fils d’Alexandre. Un nouvel atelier de distillation est édifié dans le troisième quart du 20e siècle. La société RASPILLER reprend vers 1980 la maison PERNET d’Aillevillers, puis rejoint la société anonyme des Distillateurs Réunis, qui est rachetée vers 2000 par la distillerie PEUREUX. La distillerie ferme ses portes vers 1985. La distillerie emploie 6 personnes en 1966.


Distillerie SIRACE

  

La distillerie SIRACE, est connue sous l’appellation du « Vieux Comtois » Elle existe depuis 1931. René SIRACE, distillateur « en chambre », a repris la distillerie NABORD-MOUGIN, fondée en 1892. Il entretient également une activité importante de négoce d’eau-de-vie. La marque SIRACE est reprise en 1954 par les Ets COULIN.

  

Distillerie SERVAIN

La distillerie est fondée en 1857, ainsi que l’atteste un linteau de porte frappé de la mention « Fabrique de kirsch et absinthe GP & F, le 25 mai 1857 ». Elle est reprise, dix ans après, par Alexandre SERVAIN, dont le nom accompagné de la date 1er aout 1866 sont gravés sur une pierre de la façade d’un second bâtiment. Un troisième bâtiment, ayant servi d’atelier de distillation, porte les initiales AS et la date 1886. Alexandre SERVAIN quitte cet établissement au début des années 1890 pour reprendre la distillerie BARRET, située sur la commune voisine de la Vaivre.


Distillerie BERTRAND

La distillerie est construite vers 1880 par Joseph BERTRAND dans une propriété familiale. Il s’agit d’un transfert d’activités, suite à l’expropriation en 1881 d’une distillerie située au centre de Fougerolles, et rasée pour laisser place à une voie ferrée. Charles BERTRAND succède à son père en 1913. La distillerie « de fruits et de plantes » produit, outre les traditionnelles eaux-de-vie et le kirsch, de l’absinthe avec des alcools de betteraves reçus du nord de la France. Un bâtiment abritant des cuves de fermentation des fruits est construit vers 1921. L’établissement ferme ses portes en 1936. Une chaudière à vapeur est installée en 1880. Une deuxième chaudière de marque Scheidecker et Kohl (Lure, 70) est autorisée en 1913. La distillerie emploie trois personnes avant 1914.


Distillerie Ougier

Cette demeure est construite en 1831 par un notaire dénommé PERCEROU. Elle appartient en 1841 à Claude-Joseph BARRET. Elle est occupée, avant 1866, par la distillerie COGNIEUX. La distillerie est reprise vers 1890, par Alfred OUGIER, associé à son beau-frère MONNOT. Alfred OUGIER avait acquis en 1888 la distillerie AUBRY au Grand-Fahys, qu’il cède en 1901 aux frères SIMON. La distillerie ferme ses portes à sa mort en 1923, et la marque est cédée à Victor LEMERCIER en 1924. Une chaudière verticale de marque Scheidecker et Kohl (Lure, 70) est autorisée dans cet établissement en 1911.


Grande distillerie Lemercier et Daval

Cette distillerie est fondée vers 1880 par Louis LEMERCIER dans des bâtiments datant de 1827. Il y construit des logements, et des ateliers entre 1880 et 1893. Son fils Victor lui succède en 1900. Le nom de DAVAL apparaît associé à celui de LEMERCIER au début du siècle. Qualifiée en 1920 de distillerie de fruits à eau de vie, l’entreprise achète en 1924 les marques BARRE, Alfred OUGIER, puis MOUREY (Luxeuil-les-Bains). L’établissement ferme ses portes vers 1977. Une chaudière à vapeur de marque Scheidecker et Kohl (Lure, 70) est autorisée dans l’établissement en 1906. La distillerie emploie 6 personnes, dont un tonnelier, au début du 20e siècle.