De Fulgérioles à Fougerolles

Fougerolles est une commune du département de la Haute-Saône à la limite des Vosges saônoises, et fait partie du canton de Saint-Loup. Elle s’étend sur 5 112 hectares et compte un peu plus de 3 800 habitants qui se répartissent entre Fougerolles-l’Église, Fougerolles-le-Château et 19 sections rurales. La ville est traversée par la rivière « Combeauté » qui descend de la commune limitrophe du Val-d’Ajol dans le quartier du Château, puis traverse le centre-ville et le lieu-dit des « Chavannes » avant de quitter la ville en direction de Corbenay.

Département de la Haute Saone (70)

Fougerolles est un nom qui revêt différentes formes au cours des siècles. En effet, dans le dictionnaire de Suchaux, nous trouvons « Fulgérioles » en 1150, et « Forgueroles », puis « Foucherueles » au XIIIe siècle. Dans le manuscrit I de la bibliothèque de Remiremont, nous le rencontrons écrit « Foucheruelles » (1317) et enfin « Foucherieulles » à la fin du XIVe siècle. Le nom « Fougerolles » semble être communément utilisé à partir de la fin du XIVe et début du XVe siècle.

Le terme « Fougerolles » désigne un territoire sans s’appliquer à un lieu en particulier. Ce vocable viendrait de « fougère ». En botanique, en effet la petite fougère s’appelait « fougerole » dans les anciennes nomenclatures et comme cette plante était très abondante dans les forêts et les terres de la vallée, il est à croire que les premiers habitants donnèrent ce nom à la commune.

Les premiers habitants de Fougerolles auraient été des Espagnols chassés de leur pays au VIIIe siècle par les Sarrazins. Selon GRAVIER, l’héritage espagnol se voit à travers le Fougerollais avec une figure longue, des grands traits, un teint généralement brun et des cheveux noirs.

La seigneurie de Fougerolles, située aux limites indécises des États de France, Bourgogne et Lorraine, reste, jusqu’à la conquête de Louis XIV, une terre de surséance. C’est en 1683 que les Fougerollais prêtent le serment de fidélité au Roi. La commune est officiellement rattachée au royaume de France en 1704, à la faveur du traité de Besançon qui scelle l’accord entre Louis XIV et le duc Léopold de Lorraine. Elle intègre alors la Franche-Comté, province devenue française lors du traité de Nimègue, en 1678. Promue chef-lieu de canton en 1790, la localité perd ce titre par l’arrêté des consuls du 8 décembre 1801 à l’avantage de Saint-Loup-sur-Semouse, bourgade alors modeste mais moins suspecte de velléités contre-révolutionnaires.